Pointilles

Je salerai ton antre

à la pluie de mes rêves

Je nagerai dans l’aire

abritée de tes mains

Et nos envols

qui jamais ne seront prononcés

diront le lit de la nuit

le corps de l’étreinte

la neige des ans

comme autant de pointilles

qui parsèment nos toiles.

Erell Lenoac’h

extrait de mon recueil: Nos accords denses

Séisme

Si tu exauces

tous mes rivages

si tu accostes

le front des plages

Je ne parlerai plus des monts

de troubles déployés

je ne chanterai plus l’écorce bouleversée

Car aucun mot ne dit

séisme de la rencontre

et vague enveloppante

de nos eaux vagabondes

Le silence recouvrira

chaque parole

que nos corps brûlent